D’origine anglo-saxonne,
cette classification présente le mérite d’affiner la classification
Thibaudeau en particulier pour désigner les caractères de
type Elzevir. Sa pertinence s’arrête toutefois avec le XXe
siècle et les relectures contemporaines de caractères anciens.
1. Old Style
Inspiré par le romain
gravé par Francesco Griffo pour Alde Manuce, perfectionné
par le français Claude Garamond, ce type de caractères a
dominé la typographie occidentale pendant 250 ans jusqu’à
William Caslon.
Il
est caractérisé par un contraste pleins/déliés
équilibré entre les majuscules et les bas de casse, des empattements
triangulaires et une traverse de ‘e’ horizontale.
2. Italic
Inventé par Francesco
Griffo pour les éditions classiques d’Alde Manuce, ce caractère,
version typographique des écritures de chancellerie, est devenu
progressivement le compagnon nécessaire du caractère romain.
Il
est caractérisé par un axe nettement incliné, une
chasse plus réduite que pour le romain et par un dessin très
nettement inspiré de l’écriture calligraphique.
3. Transitional
Caractère apparu en
France d’abord avec le Romain du Roi de Grandjon, en Angleterre ensuite
avec Baskerville au milieu du XVIIIème siècle.
Dans
ce caractère, l’axe vertical n’est plus que légèrement
incliné et le contraste entre les pleins et les déliés
est plus accentué.
4. Modern Face
Caractère typiquement
latin développé dans l’esprit rationnel des Lumières.
Il
est caractérisé par un verticalisme accusé, des contrastes
accentués à l’extrême entre les pleins et les déliés
et par des empattements parfaitement horizontaux et de même épaisseur
que les déliés.
5. Egyptian
Caractères de nature
publicitaire développés dès le milieu du XVIIIème
siècle en Angleterre.
Les
empattements de ces robustes caractères sont épais et bien
souvent rectangulaires, le contraste entre leurs pleins et déliés
est faible et leur hauteur d’x est souvent proportionnellement important.
6. Sans Serif
Parfois appelés Grotesk,
ces caractères sont apparus en Angleterre en même temps que
les Egyptian et répondaient au même besoin
publicitaire.
Ces
caractères n’ont, comme leur nom l’indique, pas d’empattements.
A l’origine, les premières Grotesk accusaient un faible contraste
entre pleins et déliés mais cette tendance s’est progressivement
inversée avec le basculement dans le XXème siècle.